vendredi 13 mai 2011

Nicolas Dupont-Aignan pour nationaliser TOTAL

(...) j'ai proposé une mesure toute simple que le gouvernement pourrait mettre en œuvre s'il avait encore le pouvoir (et du courage) : nationaliser TOTAL !
Aujourd'hui structure privée, TOTAL n'est fort logiquement préoccupée que par la satisfaction de ses actionnaires (...)
un Etat qui aurait conservé sa souveraineté sur son territoire devrait pouvoir jouer avec l'arme de la nationalisation, comme l'a par exemple prouvé Chavez au Venezuela avec le secteur pétrolier.
Car la nationalisation que je propose s'inscrira bien sûr dans un projet plus global d'indépendance du pays, dans lequel l'Etat aura - notamment - retrouvé sa marge de manœuvre monétaire, et pourra donc financer les dépenses d'avenir à taux zéro. Car à ceux qui m'opposent le coût d'une telle nationalisation, je leur demande simplement de réfléchir aux milliards de bénéfices que l'Etat pourrait engranger ensuite de façon pérenne (ce qui permet facilement de rembourser un prêt auprès de sa banque centrale).
Et si les moyens d'une telle nationalisation feront l'objet d'une proposition concrète de DLR dans l'optique de 2012, il est objectivement évident que l'on a eu tort d'achever de privatiser cette entreprise en 1996 alors que jusqu'en 1992, l'Etat y détenait encore 30% du capital.
Raisonnons par l'absurde : si TOTAL était resté une entreprise publique, il aurait été impossible que le prix à la pompe flambe alors que les cours chutent dans le même temps, tout simplement car le risque politique aurait été trop important.
D'autre part, les bénéfices iraient directement dans les caisses de l'Etat (notamment sous forme de dividendes pour l'Etat actionnaire à hauteur de plusieurs milliards par an) et le taux aujourd'hui exceptionnel des taxes n'aurait pas à être si élevé.
En pratique, en ayant privatisé TOTAL, l'Etat s'est privé d'une source de revenu de plusieurs milliards d'euros chaque année au profit d'intérêts privés.
Mais c'est vrai qu'il est tellement plus facile de repousser l'âge de la retraite, de saigner à blanc les commissariats et l'Education nationale, que de résister aux pressions des groupes d'intérêts privés....
Aujourd'hui, de nombreux actionnaires étrangers sont au capital de cette entreprise dont le marché principal est la France mais qui n’y fait plus travailler qu’une partie résiduelle de ses salariés, et qui n’y paye d'ailleurs plus d’impôts!
En outre, un TOTAL où l'Etat serait actionnaire majoritaire serait une garantie pour la France de son indépendance énergétique. A l’heure où le monde est confronté aux grands enjeux climatiques et énergétiques, alors que le drame de Fukushima amène craintes et interrogations légitimes, il est plus que jamais urgent d’agir.
Loin des rodomontades stériles de certains écologistes - puisqu'ils refusent de remettre en cause le cadre mondialiste qui bloque toute initiative efficace - il faut que les acteurs énergétiques soient mobilisés sur un grand programme de développement des énergies nouvelles, ce que seule la puissance publique pourrait imposer à des opérateurs qui n'investissent aujourd'hui que dans leurs métiers : AREVA pour le nucléaire, EDF pour l'électricité, etc.
Réorganiser le secteur de l’énergie nationale autour de deux grands pôles publics EDF-GDF et TOTAL renationalisés serait sans aucun doute le meilleur moyen d’investir les milliards d’euros par an nécessaires dans les énergies de demain.
(...)
Source.

Vers des emprunts "à 100 ans" ?

Communiqué de presse de la Direction nationale du Front National de la Jeunesse

Dans un récent entretien accordé au quotidien économique Les Echos, Philippe Mills, directeur général de l’Agence France Trésor (AFT), la cellule du ministère des Finances chargée de gérer la dette de l’Etat, n’exclut pas du tout la possibilité que la France lance des emprunts à 100 ans. (...)

Le FNJ dénonce une hérésie économique car la logique veut que tout emprunt couvre la durée de vie de l’investissement qu’il est censé financer.
Le FNJ pointe également du doigt une hérésie sociale car les emprunts de 50 à 100 ans signifient que nos déficits actuels reposeront sur les épaules de la jeunesse française et des générations futures. La durée convenable d’émission d’emprunts d’Etat étant de 30 ans maximum.
 Le FNJ dénonce aussi une hérésie financière car s’endetter sur 100 ans, cela veut tout simplement dire payer beaucoup plus d’intérêts cumulés que ce que rapporte l’emprunt.
(...)