samedi 3 septembre 2011

Alain Juppé (mi-homme, mi-marionette) n'a honte de rien.

Au sujet de la Libye, voici une déclaration de notre marionnette des affaires étrangères :


« Quand on m'interroge sur le coût de l'opération – le ministère de la Défense parle de 1 million d'euros par jour – je fais remarquer que c'est aussi un investissement sur l'avenir. Les ressources du pays ont été confisquées par Kadhafi qui a accumulé les stocks d'or. Cet argent doit servir au développement de la Libye ; une Libye prospère sera un facteur d'équilibre pour la région ».

Le grand projet du gouvernement français est donc de restituer les ressources libyennes au peuple libyen spolié par Kadhafi ?!
Trois lettres permettent de vérifier si, comme le dit Juppé, les ressources libyennes n'ont pas profité au peuple : l'IDH
L'indice de développement humain, indice synthétique créé par Armatya Sen et utilisé par le PNUD, le programme des nations unies pour le développement est un indicateur bien plus légitime que le PIB pour mesurer le bien-être économique et social d'une population. Il prend en effet en compte comme éléments :
  • la santé / longévité
  • le savoir / niveau d'éducation
  • le niveau de vie
 Voici une carte du monde indiquant l'IDH (basée sur les résultats de 2010 publié le 4 novembre 2010 :

On voit sur cette carte que la Libye est le pays d'Afrique ayant le plus haut indice de développement humain.
Le simple fait que la Libye possède l'indice de développement humain le plus élevé en Afrique vient démentir l'affirmation de Juppé.
Voici ce que dit le géopoliticien Aymeric Chauprade à ce sujet : 

"nonobstant les incontestables frasques de Kadhafi, l’OTAN vient encore d’abattre un régime qui avait porté le niveau d’éducation et de développement de son peuple au sommet des pays arabes (taux d’alphabétisation de 82% soit le plus élevé en Afrique du Nord), où tous avaient accès à une eau et une électricité gratuite, où le niveau d’endettement de l’État était l’un des plus faibles du monde (dette publique de 3,3% du PIB contre 85% en France), où chaque étudiant qui voulait faire ses études à l’étranger bénéficiait d’une bourse généreuse de plus de 1600 euros par mois… et j’en passe encore. Aucun pays arabe n’avait atteint un tel niveau de bien-être social et économique. Bien sûr que le régime présentait aussi un visage odieux ! Qui dira le contraire ? Je ne suis pas dupe quant à la cruauté des traitements qui pouvaient être infligés aux opposants. Mais je ne suis pas dupe non plus sur la nature première d’une rébellion qui n’avait rien à voir avec un soulèvement général du peuple comme en Tunisie ou même en Égypte. Il s’agissait d’une rébellion ancienne, localisée à l’Est, dans ses bastions de la Cyrénaïque, qui avait été réprimée encore plus durement qu’elle ne le fut au début de 2011, lorsque, par le passé, le monde occidental soutenait sans scrupule Kadhafi.
Mais comment contester que Kadhafi, plus que d’autres, avait réinvesti la rente pétrolière dans le développement et protégé la souveraineté de ses ressources face aux appétits étrangers ?"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire